Sacré champion du Monde 125 de motocross en septembre dernier, Mickaël Maschio sera l’un des hommes en vue à St Jean d’Angely le 23 mars prochain.
Au guidon de sa Kawasaki officielle désormais flanquée d’un superbe numéro 1, le provençal disputera en Charente Maritime son dernier cross avant l’ouverture des championnats du Monde, une semaine plus tard en Espagne.
C’est un bel exploit qu’a réussi Mickaël l’an passé lors de la finale du mondial, dans la banlieue de Moscou. Seul pilote Kawasaki au milieu d’une meute d’officiels KTM, le Dignois a tenu tête aux belges Caps et Ramon qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour tenter de faire craquer ce français de 29 ans, venu au cross assez tardivement puisque ce n’est qu’à l’âge de 14 ans qu’il enfourcha pour la première fois une moto. Rapidement repéré par Jean Jacques Bruno qui favorisa son intégration à l’Equipe de France Espoirs, Mickaël gravit ensuite une à une les marches du succès jusqu’à la conquête de ce titre mondial, quatorze ans après celui conquis par Jean Michel Bayle.
Un instant tenté d’immigrer aux Etats Unis pour vivre une nouvelle expérience, Mickaël a finalement prolongé son contrat avec l’usine Kawasaki à qui il a offert son premier titre dans cette catégorie 125. Un choix qu’il ne regrette pas, même s’il n’a pas renoncé à l’option américaine comme le prouve ce séjour de préparation effectué en Californie en début d’année. «
Aujourd’hui je me sens vraiment considéré comme un champion du Monde, que ce soit par les fans qui me sollicitent beaucoup dès que je roule en France ou par Kawasaki qui a vraiment beaucoup travaillé sur la moto cet hiver » confie Mickaël qui a déjà aligné de multiples journées de tests afin de peaufiner la mise au point de sa moto. « L’an passé nous disposions d’un nouveau prototype que nous avons mis au point tout au long de la saison, et cette année nous franchissons une nouvelle étape avec le concours des ingénieurs japonais et de Jan De Groot, le patron néerlandais du team.
Jamais je n’ai senti un tel soutien technique de l’usine, et quand les ingénieurs sont venus en février nous avons testé beaucoup de nouvelles pièces. La moto a bien évolué, et me convient vraiment bien car tous les défauts ont été corrigés ; le comportement moteur est amélioré à bas et mi-régime, les nouvelles biellettes de suspension ont supprimé les réactions parfois vives du train arrière et les nouvelles valves ainsi que les modifications apportées à la boite de vitesse font que la moto réagit beaucoup mieux au départ. Globalement elle est encore plus facile à conduire que la machine que j’ai mené au titre mondial, et je me sens vraiment en osmose avec elle ».
Si la première sortie de Mickaël à Valence ne fut pas totalement concluante en raison de soucis techniques, il en fut tout autrement lors de ses deux autres apparitions en course puisqu’il s’imposa successivement à Leopoldsburg (Belgique) le 23 février (devant Steve Ramon, son dauphin en mondial 125) puis à Romagné (France) lors de la première épreuve du championnat de France Elite. A Gemert (Hollande) ce week end, Mickaël affrontera une nouvelle fois ses futurs rivaux qu’il retrouvera à St Jean d’Angely quelques jours plus tard. « Ces deux courses vont nous permettre de finaliser notre mise au point avant le grand prix d’Espagne, et toutes deux revêtent beaucoup d’importance pour moi. La Hollande nous permettra de finaliser les réglages de la moto en vue du grand prix des Pays Bas programmé le 13 avril, et St Jean sera une bonne base de travail en vue du grand prix d’Espagne » confie l’officiel Kawasaki qui aura dans les Charentes un handicap dans la mesure ou il roulera en 125 face à des 250 et 500.
« Si la course n’avait été si proche du premier grand prix j’aurais peut être roulé en 250, mais à six jours du premier grand prix il n’est pas envisageable de rouler sur autre chose que ma 125. Je sais que je serais désavantagé notamment au départ, mais je suis persuadé que je peux jouer un bon coup si je parviens à bien me faufiler dans le premier tour. A Valence j’ai signé le troisième temps chrono aux essais face à des pilotes comme Demaria, Smets ou Everts, et Travis Pastrana comme Stéphane Roncada ont prouvé lors du Motocross des Nations 2000 qu’une 125 bien menée pouvait tirer son épingle du jeu. J’ai une excellente moto, je me sens vraiment bien dans ma peau, il y a vraiment moyen de faire quelque chose » poursuit Mickaël qui retrouvera en piste quelques-uns uns de ses futurs rivaux.
« Au vu des résultats de début de saison il semble que Ramon, De Reuver et Eggens soient en forme, et notre confrontation à St Jean sera intéressante à suivre. De mon côté j’ai un avantage certain avec mon expérience, mais je sais que la lutte sera âpre et que chaque grand prix sera un rude combat, d’autant qu’avec la plaque de numéro 1 on est une cible toute trouvée pour ses rivaux. Mais pour rien au monde je ne changerais cette plaque, que je compte bien conserver en 2003 » conclue Mickaël, ravi de pouvoir « communier » avec ses fans à St Jean d’Angely « A Valence comme à Romagné le camion a été pris d’assaut par mes fans, et c’est toujours agréable même s’il va falloir
s’organiser pour gérer cela sur les GP. L’avantage d’une course comme St Jean c’est que j’aurais plus de temps à consacrer au public, car il y aura moins de pression du fait que nous ne sommes pas en mondial ». Le paddock étant accessible au public (sans aucun supplément de prix), nul doute qu’on se pressera fort tout au long du week end du côté du stand Kawasaki !
Le prix des entrées est fixé à 20 euros (parking compris, libre accès au paddock) par adulte (gratuité pour les moins de quatorze ans accompagnés d’un adulte). Outre les trois manches de l’épreuve Internationale, le public pourra suivre sur ce tracé à la visibilité exceptionnelle trois manches du championnat de Ligue 250-500.
Moto Club Angérien, BP 85, 17416 St Jean d’Angely Cedex.
Tel 06 07 25 45 40, fax 05 46 59 05 67.
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Site internet : www.motoclub-angerien.com
Communiqué
: MEDIACROSS - Photo : Maxime MARTIN
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